FIMO228 : Carnet d’une escapade entre élégance, émotion et engagement à Lomé

Chaque année, Lomé devient le théâtre d’un rendez-vous incontournable de la haute couture africaine : le FIMO228, Festival International de la Mode. Du 1er au 5 avril, le Togo a une fois de plus célébré la créativité, l’authenticité et le raffinement, et j’ai eu l’honneur d’y participer en tant que mannequin expérimentée.

Un retour aux sources pour moi, dans un pays cher à mon cœur, où j’ai vécu trois années riches en souvenirs, et où j’ai officiellement embrassé ma carrière dans la mode. Il m’a semblé naturel d’y revenir pour transmettre, à mon tour, un peu de l’expertise acquise aux quatre coins du monde.

🌍 Une arrivée teintée d’émotion

À peine arrivée à Lomé, j’ai été saisie par une émotion familière : celle d’un profond sentiment d’appartenance. En Afrique, où que j’aille, je me sens chez moi.
J’ai posé mes valises à l’hôtel 2 Février, joyau de l’hôtellerie togolaise, véritable cocon cinq étoiles surplombant la ville. Le buffet du petit déjeuner, riche en fruits frais, a ravi mes papilles, tandis que la piscine, majestueuse, offrait une parenthèse de douceur entre deux préparatifs.

👗 Mode, transmission et engagement

La première rencontre avec les équipes du festival fut celle des essayages. L’occasion de découvrir les nouvelles figures du mannequinat local, mais aussi de retrouver d’anciennes connaissances dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale.

Le fondateur du FIMO22, Jacques Logoh est une figure singulière de la mode africaine. Ancien mannequin, devenu agent, puis créateur d’un événement devenu institution, il incarne cette vision ambitieuse d’une mode engagée et universelle.

La conférence de presse marquant le lancement officiel de l’édition 2024 a été l’un des moments les plus émouvants. Le thème cette année :
🎗️ « La mode pour un monde sans cancer ».

L’intervention de Glenda Mensah, survivante d’un cancer du sang, a bouleversé l’assemblée.

« La mode m’a sauvé la vie en me permettant de me réapproprier mon corps. »

Ce témoignage, profond et sincère, a fait écho aux interventions de médecins et d’associations, nous rappelant combien la maladie, au-delà de sa violence physique, est aussi un combat économique et social pour de nombreuses familles africaines.

🌟 Coup de projecteur sur les talents locaux

Le premier défilé fut consacré aux jeunes créateurs et mannequins togolais. Une initiative admirable qui offre une scène aux pépites émergentes. Pour cette occasion, j’ai inauguré le tout premier look de mon talkshow ParlonsMode241, conçu pour mettre en lumière les talents du continent.

Mon look, en détail :

  • Veste oversize signée Céline Nse (France/Gabon) – une ode à l’upcycling et à l’élégance déstructurée.
  • Boucles d'oreilles créés par Ipung, la réference moderne du bijoux made in Gabon
  • Sandales dorées « Lekê » de l’atelier Clo&Things (Sénégal/France) – finesse artisanale, confort absolu.
  • Chapeau floral par MissisBasic (France) – pièce maîtresse façonnée à la main à Puy-en-Velay.

Ce look, à la fois audacieux et poétique, a suscité de nombreuses réactions et marqué les esprits, comme je l’espérais.

Deux soirées pour célébrer l’Afrique qui rayonne

Les 4e et 5e soirées furent dédiées aux défilés internationaux, réunissant des créateurs venus de :
Gabon, Guinée Equatoriale, Cameroun, Sénégal, Ghana, Nigeria, Benin, Côte d'Ivoire, Togo, Hait i/ Canada, France, Antilles

Deux nuits où la haute couture africaine s’est révélée dans toute sa diversité. à l'hotel Onomo Les pagnes traditionnels côtoyaient des coupes contemporaines, le wax se mêlait à des textures nobles, et chaque silhouette racontait une histoire.

La richesse créative du continent s’est affirmée avec force et élégance.

🌊 Fin de voyage et douceurs de Lomé

Le festival s’est achevé sur une note festive au Montecristo, adresse iconique de la vie nocturne loméenne. Rires, musique et célébration d’une semaine intense et lumineuse.

Avant de repartir, un déjeuner au Petit Brussels, charmant hôtel niché au bord de l’eau à Baguida, a réuni les figures phares de cette édition. Puis, je me suis accordée une dernière promenade au marché d’AssiganMé, lieu d’effervescence et de trouvailles, où j’ai eu la chance de faire la rencontre d’une âme rare. Une rencontre simple, mais précieuse, comme seule l’Afrique sait en offrir.

Ce que je retiens…

Le FIMO228 n’est pas un simple événement de mode. C’est une expérience humaine, un lieu de transmission, un espace de création et de solidarité.
C’est aussi une manière de dire que l’Afrique n’est pas seulement un continent d’inspiration, mais un acteur central de l’avenir de la mode mondiale.

À Lomé, j’ai trouvé bien plus qu’un podium : j’ai retrouvé une part de moi.

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