
🌱 Le déclic
Au départ, je lisais par contrainte scolaire . Tu sais, ces lectures imposées que l'on survole plus qu’on ne savoure 😅.
Et puis, un jour, sans raison particulière, j’ai acheté un livre pour le plaisir de lire. C'était au marché de Mont Bouet , je marchais nonchalamment vers la station des taxi bus quand mon regard fut attiré par des étales de livre de seconde mains. En m'y approchant, je pris au hasard un livre , La mouche et la Glue.
Et là… révélation ! ✨
J’ai été fascinée par la cadence, le rythme, la magie du voyage intérieur que la lecture provoquait en moi.
Je découvrais des mondes, des émotions, des personnages… et surtout, je me découvrais moi-même.
💭 Le lien avec Maman
Puis j’ai commencé à écrire. Au départ, par fantasme : celui de faire lire à ma mère mes propres écrits.
Parce que Maman et moi, on avait une relation très spéciale avec les livres.
À chacun de mes retours de voyage, je lui rapportais un livre.
Entre les travaux domestiques et les jeux, je trouvais toujours le temps de m’asseoir sur un tronc d’arbre pour m’évader.
Depuis Mibanga, je pouvais me balader dans les rues de Conakry avec Amadou Koné, me faufiler dans les champs d’Éthiopie avec Waris Dirie, ou vivre mes premiers émois avec Okoumba Nkoghe.
Le soir, Mame Rangue lisait ces livres à la lampe torche, après ses longues journées à la plantation.
Et le matin, on en discutait ! Parfois, nos échanges devenaient un peu houleux 😅, d’autres fois, on riait jusqu’aux larmes.
J’adorais ce lien intime, ce moment suspendu entre elle et moi.
Quand je partais, elle me disait toujours :
> « Ramène-moi un livre. »
Et un jour, je me suis dit :
> « J’aimerais que Mame Rangue me lise. »
C’est ce jour-là que l’écriture pris tout son sens.
🌏 De Shanghai à Yami
Je me suis dit qu’il serait plus simple de commencer par raconter ma propre aventure, cette expérience extraordinaire que j’avais vécue.
Et c’est ainsi qu’est né Shanghai et moi. La balade dans les rues d'une métropole chinoise d'une jeune africaine fraichement débarquée du Togo pour l'expo universelle de Shanghai. Entre travail, visites, elle apprend à découvrir les autres et finit par apprendre plus d'elle.
Entre-temps, la vie m’a offert une petite princesse 👑.
Et dès sa naissance, une question me trottait déjà dans la tête :
> Quelle représentation aura-t-elle à travers la lecture?
Je voulais un petit livre qui raconte le quotidien d’une enfant vivant entre deux mondes, l’Afrique et l’Europe.
Parce qu’au fond, j’ai toujours eu cette conviction :
> En apprenant à connaître l’autre, l’enfant apprend à se connaître lui-même.
De cette réflexion est sorti le livre: La Petite Yami.
Yami, clin d’œil à ma fille, et La Petite, parce que ce livre s’adresse aux tout-petits.
Les parents le lisent à leurs enfants, puis, en grandissant, ces enfants lisent à leur tour, apprennent à connaître les autres… et à se reconnaître à lui
Et les retours que j'ai conforte cette vision: La lecture est une fenêtre ouverte vers le monde et cette fenetre doit être ouverte dès le plus jeune age!💫
LIRE pour ÉCRIRE
A vous qui lisez ceci…
Prenez un livre, écrivez quelques lignes, notez vos pensées.
Parce que lire, c’est voyager.
Et écrire, c’est laisser une trace de ce voyage.
PS: L'ironie du sort est que maintenant que j'ai écrit, ma plus grande crainte est que celle pour qui j'ai eu envie d'écrire , me lise un jour !
Ah oui, pardon
BONJOUR ET BON DÉBUT DE SEMAINE À TOUS ! 🙏🏾❤


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